Catégorie du projet

Public

Type de travaux

L’ancêtre du Trinkhall actuel, du même nom et au même endroit, est érigé en style néo-mauresque tout de verre et d’acier en 1882 pour abriter des activités de loisirs, café, concerts, billard…

Fortement dégradé, il est remplacé en 1963 par un pavillon en style moderniste, restaurant de luxe avec dancing et grande terrasse panoramique sur le toit (architecte : Maurice Chalant).

Celui-ci, finalement délaissé, est occupé en 1982 par l’asbl Creahm qui y improvise des lieux d’exposition et des ateliers pour des artistes atteints d’un handicap mental. Au fil des ans, le bâtiment devient le siège de deux pôles dynamiques mais progressivement à l’étroit : le MADmusée et le MADcafé, très appréciés des Liégeois.

C’est en 2008 que la Ville de Liège, propriétaire des lieux, lance un concours d’architecture.

Le projet conjugue deux exigences : doublement de la surface pour atteindre les 1.800m2 programmés et rénovation énergétique globale.

10 ans auront été nécessaires pour réunir toutes les conditions favorables au démarrage du chantier, livré enfin en mars 2020.

Concept

La stratégie architecturale est simple : un projet ultra-compact englobant le pavillon existant dans une enveloppe translucide un peu élargie, qui permet ainsi le déploiement des fonctions dans les espaces périphériques. L’édifice existant est protégé, telles les œuvres au cœur du musée.

Au rez-de-chaussée, le nouveau bâtiment fonctionne en une boucle reliant l’entrée, le bookshop, la galerie d’exposition temporaire, le centre de documentation, la brasserie, les équipements sanitaires et les circulations verticales. Au premier étage, le volume sculptural du pavillon d’origine abrite les bureaux et l’atelier pédagogique. L’ancienne toiture-terrasse devient un vaste lieu d’exposition, tandis qu’une blackbox posée en encorbellement sur la rive réunit les conditions muséologiques les plus rigoureuses.  Un espace d’exposition additionnel de 100m2 se développe tout en rondeurs sur l’angle du batiment. Posé sur une colonne-champignon en béton il s’érige en signal urbain et abrite le porche d’entrée. Le sous-sol abrite de vastes réserves muséales climatisées et autres locaux utilitaires (techniques, atelier, studio photo, matériel...)

De jour, la grande terrasse de la brasserie enchante la vie du parc en complicité avec le kiosque des années 30 qui accueille des concerts et animations de toutes sortes. De nuit, tel une grande lanterne parmi les arbres, le musée est un élément structurant et sécurisant doucement lumineux au sein du parc urbain.

Structure et enveloppe

Une structure d’acier enjambe le pavillon existant sur une portée de 21 m, créant une grande cloche protectrice. Cette charpente quadrillée portée sur sa périphérie par des colonnes élancées, structure l’espace d’exposition du premier étage, offrant une trame modulaire à laquelle tous les panneaux d’exposition sont suspendus tout en réglant l’organisation du système d’éclairage.

Sous une toiture végétalisée, l’enveloppe ultra-légère au tracé fluide en panneaux multi-couches de polycarbonate opalin, lumineuse, parfaitement isolante et économique, contribue à créer une atmosphère en apesanteur, mystérieuse et poétique. Quelques larges fenêtres cadrent des vues du parc comme des tableaux et livrent aux passants des vues sélectives sur la vie intérieure du musée ainsi que sur des séquences choisies du pavillon des années 60 cher aux Liégeois(es).

Malgré le budget très limité, chaque élément de l’architecture, du béton coffré de la colonne champignon jusqu’à l’ameublement du musée, procède d’une même attention au détail au service de la cohérence générale du projet.

Description du projet

Pour répondre aux objectifs d’extension et de rénovation énergétique du musée, le projet englobe le pavillon d’origine dans une enveloppe isolante translucide élargie, qui permet le déploiement des fonctions dans les espaces périphériques, tout en contribuant à créer une atmosphère en apesanteur, mystérieuse et poétique.

La nuit, tel une grande lanterne, le musée irradie doucement au sein du parc.

Au Rez, une boucle relie l’entrée, le bookshop, les expositions temporaires, la bibliothèque, la brasserie.

A l’étage, sur l’ancien toit-terrasse, jouxtant les bureaux et l’atelier pédagogique, un vaste lieu d’exposition s’offre aux œuvres issues notamment des réserves muséales en cave.

Une salle additionnelle posée sur une colonne-champignon s’érige en signal urbain et abrite le porche d’entrée.